DE GENLIS (Stéphanie-Félicité du Crest de Saint-Aubin, comtesse de Genlis, Félicité)


DE GENLIS (Stéphanie-Félicité du Crest de Saint-Aubin, comtesse de Genlis, Félicité) 1746-1830

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Biographie

Femme de lettres française, Stéphanie Félicité du Crest de Saint-Aubin est devenue par son mariage comtesse de Genlis, marquise de Sillery.
Son père, marquis de Saint-Aubin, la dote d’une solide éducation, mais il meurt en 1763, laissant sa famille dans la gêne après avoir fait faillite. La jeune femme, excellente harpiste, contribue à sortir cet instrument d’un oubli où il était relativement tombé et acquiert de ce fait une certaine notoriété. Elle se marie la même année au comte de Genlis, gentilhomme aisé, ce qui a l’avantage de mêler l’utile à l’agréable. Ne souhaitant pas être admise à la cour de France, pour ne rien devoir à la comtesse du Barry, elle entre à la Maison d’Orléans comme dame de compagnie de la duchesse de Chartres, l’épouse du futur Philippe-Égalité, dont elle devient la maîtresse. Elle prend en charge l’éducation des enfants du couple princier, dont celle du futur Louis-Philippe Ier, roi des Français. Elle commence une carrière d’écrivain, riche à sa mort de quelques cent-quarante ouvrages, la plupart traitant de l’éducation des enfants et des jeunes gens. Elle se lie avec des célébrités littéraires et politiques de son temps, comme Bernardin de Saint-Pierre, Talleyrand, ou Madame Récamier. Au début de la Révolution française, elle tient un salon littéraire réputé.
Pendant la Terreur, elle s’enfuit en Angleterre. Son mari et son ancien amant sont guillotinés, et sa propre fille échappe de peu au couperet.
En 1801 elle reçoit l’autorisation de Bonaparte de rentre en France, avec l’octroi d’une pension. Le retour des Bourbons aux affaires n’arrange pas les siennes. Elle subsiste grâce aux droits d’auteurs de ses romans et nouvelles, ce qui ne l’empêche pas d’adopter des enfants de toutes origines et de subvenir à leur éducation.
Elle aura le temps, avant de mourir, de voir le premier de ses élèves monter sur le trône de France.
Madame de Genlis aurait pu devenir la première femme reçue à l’académie française, mais on lui demanda de na point publier un manifeste hostile aux Encylopédistes. Elle refusa.

Oeuvres

Théâtre

  • 1770 : Les Deux sultanes (opéra) ; La Montagne des deux amants
  • 1773 : Les Fausses délicatesses ; L’Amant anonyme
  • 1775 : Agar dans le désert (Comédie)
  • 1776 : Le Bailli
  • 1778 : La Belle et la bête (Comédie)
  • 1779 : Joseph reconnu par ses frères ; Le Libraire ; La Lingère ; La Bonne mère ; Le Magistrat ; Cécile ou le sacrifice de l’amitié ; La Marchande de modes ; La Colombe ; Le Portrait ou les rivaux généreux ; Le Retour du jeune Tobie ; La Rosière de Salency ; L’Enfant gâté (Comédie) ; Ruth et Noémi ; Les Ennemies généreuses ; Vathek ; Les Faux amis ; La Veuve de Sarepta ou l’hospitalité récompensée ; Les Flacons ; La Mort d’Adam ; Le Voyageur ; L’Île heureuse (Comédie) ; Le Vrai sage ; L’Intrigante ; Isaac ; La Curieuse
  • 1780 : Les Dangers du monde
  • 1781 : La Cloison
  • 1787 : Le Bal d’enfants ou le duel ; Le Club des dames ou les deux partis
  • 1789 : L’Aveugle de Spa
  • Intrigues et mensonges ; Le Méchant par air ; La Mère rivale ; La Tendresse maternelle ; Zélie ou l’ingénue